Drogue au volant : un fléau sur la route

Bien qu’illégale et fermement condamnée, la conduite sous l’emprise de stupéfiants est en recrudescence en France.

Elle représente 21 % de la mortalité routière et est la troisième cause de décès sur la route. D’après la Sécurité routière, chaque année, ce sont 700 personnes qui perdent la vie dans des accidents causés par un conducteur sous l’emprise de la drogue, soit 1 accident mortel sur 5. Les week-ends, cela concernerait même 1 accident mortel sur 3. A noter également une hausse de 30 % des contrôles positifs aux stupéfiants entre 2018 et 2022.

Face à ces chiffres alarmants, il est important de rappeler pourquoi la conduite sous l’influence des stupéfiants est dangereuse. Les drogues ont des effets désinhibants qui réduisent la conscience du danger et augmentent la prise de risques inconsidérés, diminuent la vigilance et les réflexes et augmentent le temps de réaction. Certaines provoquent également des illusions auditives et visuelles, allant jusqu’à l’altération totale des facultés motrices du conducteur.

C’est pourquoi la prise de drogue au volant multiplie par 2 les risques d’accidents. La combinaison alcool et stupéfiants est pire encore puisqu’elle multiplie par 14 le risque d’accident mortel.

Mais que dit la législation ? La conduite sous l'influence de stupéfiants est un délit puni par l'article L235-1 du Code de la route.

Un contrôle positif par les forces de l’ordre entraîne la perte automatique de 6 points du permis de conduire et expose le conducteur à 2 ans de prison et une amende de 4 500 euros. Le cocktail alcool/drogues au volant, quant à lui, peut conduire à 9 000 € d’amende et 3 ans d'emprisonnement. Si le conducteur se rend responsable d'un accident corporel, la peine peut aller jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 €. Enfin, si cet accident est mortel, il pourra écoper d'une amende de 150 000 € et de 10 ans de prison.

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